jeudi 27 mars 2014

Je pense donc je ne suis pas vraiment là !

Pause-thé au Village des Pruniers.
Je vous invite à visionner la bande annonce de ma rencontre avec Thich Nhat Hanh, en attendant la parution de son portrait dans le magazine Le Monde des Religions le 24 avril prochain. 

Figure majeure du bouddhisme engagé, Thich Nhat Hanh transmet des pratiques simples pour se protéger de la violence ordinaire. A l’aube de ses 88 ans, ce maître vietnamien propose un chemin de guérison qui passe par l’écoute de notre enfant intérieur. En attendant de voir la vidéo en intégralité diffusée le 24 avril, Le Monde des Religions et Philosophies TV proposent un extrait de cet entretien accordé par ce grand maître zen vietnamien, dans son ermitage du village des Pruniers.
Marie-Laurence : "Vous faites régulièrement référence à Descartes, mais pour nous Occidentaux il signe la séparation entre le corps et l’esprit ; à partir de là nous sommes devenus des cerveaux..."
Thich : "Dans le bouddhisme on voit que l’esprit et le corps sont deux aspects de la même chose, l’un ne peut se manifester sans l’autre. Généralement, on pense que sans un penseur, la pensée est impossible, mais dans le bouddhisme nous n’avons pas besoin d’un penseur ! Par exemple quand on dit "il pleut", il y a seulement de la pluie il n’y a pas de pleureur ! On dit "le vent souffle" mais si le vent ne souffle pas ce n’est pas du vent du tout ! Donc la pensée est possible même sans un penseur ! Et puis souvent on pense trop on se perd, je pense donc je ne suis pas vraiment là ! Donc ce n’est pas une bonne logique..."