Pause-thé au Village des Pruniers. |
Je vous invite à visionner la bande annonce de ma rencontre avec Thich Nhat Hanh, en attendant la parution de son portrait dans le magazine Le Monde des Religions le 24 avril prochain.
Figure majeure du bouddhisme engagé, Thich Nhat Hanh transmet
des pratiques simples pour se protéger de la violence ordinaire. A l’aube de
ses 88 ans, ce maître vietnamien propose un chemin de guérison qui passe par l’écoute
de notre enfant intérieur. En attendant de voir la vidéo en intégralité diffusée le 24 avril, Le Monde des Religions et Philosophies TV proposent un extrait de cet entretien accordé par ce grand maître zen vietnamien, dans son ermitage du village des Pruniers.
Marie-Laurence : "Vous faites
régulièrement référence à Descartes, mais pour nous Occidentaux il signe la
séparation entre le corps et l’esprit ; à partir de là nous sommes devenus
des cerveaux..."
Thich : "Dans le bouddhisme on voit que l’esprit et le corps sont
deux aspects de la même chose, l’un ne peut se manifester sans l’autre.
Généralement, on pense que sans un penseur, la pensée est impossible, mais dans
le bouddhisme nous n’avons pas besoin d’un penseur ! Par exemple quand on
dit "il pleut", il y a seulement de la pluie il n’y a pas de
pleureur ! On dit "le vent souffle" mais si le vent
ne souffle pas ce n’est pas du vent du tout ! Donc la pensée est
possible même sans un penseur ! Et puis souvent on pense trop on se perd,
je pense donc je ne suis pas vraiment là ! Donc ce n’est pas une bonne
logique..."