Depuis septembre 2016, ce blog a évolué. Retrouvez-nous sur http://meditation-et-action.com/blog/
Rencontres avec de grands enseignants de méditation, chroniques, conférences, conseils pour méditer...
J'ai rencontré la méditation il y 12 ans sans imaginer de quelle manière elle changerait mon regard sur le monde. La méditation me permet de retrouver un rapport simple aux choses, une vue claire et responsable sur ce qui importe dans ma vie. Elle m'aide à m'accorder à la réalité pour agir plus justement. Je raconte à travers ce blog et dans mes deux premiers livres, comment cette pratique ancestrale s'est joyeusement inscrite dans mon quotidien de chef d'entreprise, mère de trois enfants.
samedi 24 septembre 2016
mardi 14 juin 2016
Dire oui à la peur, oui à la tristesse, oui à l'amour
Tara Brach à Paris, juin 2016. |
La semaine dernière j'ai eu la chance de rencontrer Tara Brach, auteure de L'acceptation radicale que vient de publier Belfond. A l'occasion de la sortie de son livre Tara Brach donnait une conférence à Paris, organisée par l'ADM (Association pour le Développement de la Mindfulness). Je venais de terminer la lecture de l'ouvrage et j'étais très impatiente de faire la connaissance de cette américaine professeure de méditation, psychologue clinicienne et mère de famille, qui propose une voie précise et concrète pour s'accepter pleinement.
En réalité, plus qu'une conférence Tara nous a offert, trois heures durant, une véritable manière d'aborder la vie avec la plus grande tendresse et la plus grande patience possibles. J'ai ensuite pu dîner avec elle et lui poser quelques questions, entretien que vous pourrez découvrir bientôt sur Le Monde des Religions.
Ce qui m'a frappée dans cette rencontre, c'est la bravoure de cette femme, le courage qu'elle a déployé - et continue de déployer - pour examiner avec précision et honnêteté sa propre expérience, dans les moindres détails, dans les coins les plus confus ou les plus sombres, sans peur, ou plutôt en surmontant la peur.
Ce qui m'a frappée dans cette rencontre, c'est la bravoure de cette femme, le courage qu'elle a déployé - et continue de déployer - pour examiner avec précision et honnêteté sa propre expérience, dans les moindres détails, dans les coins les plus confus ou les plus sombres, sans peur, ou plutôt en surmontant la peur.
Quelle peur ? celle de ne jamais être parfaite, d'être différente de ce que nous voudrions être, de nous confronter à notre vulnérabilité... C'est-à-dire à notre humanité pleine et entière, avec ses limites, ses imperfections, sa fragilité, sa beauté. Son livre est un véritable remède à cette incessante dépréciation que nous nous infligeons. Son approche peut changer du tout au tout la manière dont nous nous voyons, et par conséquent dont nous voyons les autres.
Rencontre Atelier du 7 juin 2016 à Paris. |
Extrait : "Quand je présente à mes élèves la pratique du OUI, les objections manquent rarement, non plus qu'une certaine confusion. Ne s'agit-il pas là d'une énième version superficielle de la "pensée positive", une manière de maquiller la réalité parfois si difficile de l'existence ?(...) Dire oui en vérité, ne revient pas à approuver une pensée furieuse ou plus généralement à se laisser sombrer dans on ne sait quel sentiment. On ne dit pas oui dans l'espoir d'agir sur ses pulsions néfastes ni pour accepter des circonstances extérieures dangereuses : si quelqu'un nous traite mal, il nous faut dire non !(...) Mais même en ce cas, cependant, nous pouvons toujours dire oui à l'expérience de la peur, de la colère, de la blessure quand elle surgit en nous. L'expression du oui constitue une pratique intérieure d'acceptation à travers laquelle, délibérément, nous permettons à nos pensées et à nos sentiments de surgir et de disparaître naturellement."
lundi 30 mai 2016
La méditation pour avoir confiance ?
Et si ce dont nous manquions le plus était la confiance ? Et si ce qui nous faisait le plus défaut était une forme de confiance primordiale en la vie, en la situation, en le monde ? Une confiance qui nous permette de cesser de nous inquiéter chaque matin et d'arrêter d'envisager l'existence comme un défi insurmontable ?
J'ai découvert il y a peu qu'il existait des pratiques de méditation pour développer la confiance. Ces méditations sont adaptées à nos quotidiens de femmes et d'hommes actifs et sont aujourd'hui accessibles grâce, entre autre, au travail de Fabrice Midal.
Fabrice Midal, philosophe de formation (dont je vous proposais la rencontre ici) enseigne la méditation depuis plus de quinze ans. Après avoir travaillé en profondeur une manière juste (c'est-à-dire qui réponde à notre monde actuel) de transmettre les pratiques de présence attentive (mindfulness) et de bienveillance aimante, Fabrice Midal enseigne depuis quelques temps des pratiques de confiance tout à fait étonnantes de simplicité et d'efficacité ! L'idée est de retrouver un lien très direct avec ce qui nous arrive, au lieu de vivre avec cette insidueuse impression de subir les événements.
Ces méditations guidées invitent à une forme de détente nouvelle et radicale, qui ne passe pas par le psychique ou la psychologie mais plutôt par une manière d'habiter pleinement son corps pour aborder pleinement le monde... Une disposition d'être qui, du reste, est certainement le secret de la véritable spiritualité...
Avez-vous déjà remarqué la manière dont les grands maîtres sont complètement présents corporellement, quelles que soient les épreuves qu'ils traversent ou ont pu traverser ? Je pense ici à l'exil du Dalaï Lama ou à celui de Thich Nath Hanh, aux années d'emprisonnement de Nelson Mandela... Comment ont-ils pu garder cette confiance en la vie ?
Et comment avoir confiance dans le monde qui est le nôtre aujourd'hui, entièrement tourné vers par la performance et la rentabilité ? Ou rien ne vaut mieux qu'un tableau Excel pour résumer notre légitimité ?
Comment faire pour que cette confiance, parfois entrevue, ne soit plus dépendante des événements extérieurs et balayée au premier aléas ?
La méditation de la confiance est une invitation à accepter notre part de fragilité, à entrer en relation avec nos peurs et nos doutes plutôt que de les fuir, et à accueillir notre propre beauté aussi, à mieux nous connaître pour oser enfin être nous-mêmes.
Intervenant récemment au Palais Brongniart, Fabrice Midal a donné 7 nouvelles pratiques de confiance. Les centaines de personnes présentes ont pu, très simplement, en faire l'expérience.
Si vous souhaitez en savoir plus, deux journées sont organisées les 11 et 12 Juin à Paris pour apprendre à méditer et pour recevoir ces pratiques de confiance.
mardi 24 mai 2016
La méditation au Palais Brongniart
Nous étions plus de 400 à nous réunir
les 14 et 15 mai derniers au Palais Brongniart pour méditer et partager
notre expérience. Emmenés par le fondateur de l'Ecole occidentale de méditation, Fabrice Midal
nous avons pratiqué la présence attentive, la bienveillance aimante et
de nouvelles pratiques liées à la confiance.
C'est rare et beau 404
personnes qui se rassemblent dans le silence, dans l'attention douce et
bienveillante, dans l'accueil aux autres et au monde.
Je suis intervenue le dimanche pour expliquer le fonctionnement de cette école et l'importance des cours en ligne qui y sont depuis quelques temps proposés (en plus des séminaires et stages en résidentiel).
Parler
devant un tel auditoire est très impressionnant... et pour ne pas céder
totalement au trac... j'ai médité ! Alors que la peur m'envahissait et
que mon esprit partait en vrille, je suis revenue au corps, à la
pratique, à l'instant présent. J'ai regardé longuement tous ces visages
attentifs, je me suis reliée à l'ambiance lumineuse de la nef de
l'ancienne Bourse de Paris, j'ai senti la chaleur, la qualité de l'air,
mon souffle, mon poids sur la chaise... et tout s'est remis en place,
gentiment.
Les
ressources profondes de la méditation ne cessent de m'étonner : la
douceur qu'elle a su m'apporter, la délicatesse avec laquelle elle
m'apprend à aborder la vie, les événements, les autres, la clarté
qu'elle m'offre parfois même au cœur de la confusion... Et par dessus
tout, cette confiance en la situation qui apparaît à chaque fois que je
veux bien y laisser droit.
Merci à Claire Cocano pour ces jolies photos.
dimanche 1 mai 2016
Le premier hub de la méditation au Palais Brongniart.
Imaginez le Palais Brongniart (anciennement la Bourse de Paris) accueillant des centaines de personnes qui souhaitent apprendre la méditation ! Voilà l'événement qui se déroulera les 14 et 15 mai prochains grâce à l'Ecole occidentale de méditation qui organise le premier grand rendez-vous entièrement dédié à la pratique de la méditation. Présence attentive, Bienveillance aimante et pratiques sur la Confiance seront présentées et transmises par Fabrice Midal, principal enseignant de méditation en France, philosophe et auteur à succès. Fondateur de l'Ecole occidentale de méditation - qui fête ses 10 ans cette année - Fabrice Midal a notamment écrit Pratique de la méditation (Le Livre de Poche), La Méditation pour la collection Que sais-je ? (PUF), Frappe le ciel écoute le bruit (Les Arènes) ou encore Risquer la liberté (Seuil).
Les 14 et 15 mai 2016, chefs d'entreprises, étudiants, parents, ingénieurs, commerçants, thérapeutes, artisans, viendront de partout en France pour la première retraite de méditation ouverte au grand public.
Faire véritablement l'expérience de la méditation, dans son ampleur et sa singularité, sans qu'elle ne soit réduite à un simple outil pour aller un peu mieux, comprendre les ressources de cette pratique, voir comment elle peut s'ancrer profondément en éclairant tous les aspects de notre vie quotidienne... tels sont les enjeux de ces deux jours où Fabrice Midal sera entouré de différents intervenants de l'Ecole occidentale de méditation.
J'aurais pour ma part le privilège de présenter la méditation de la présence attentive (mindfulness) et d'expliquer le fonctionnement de cette association dédiée à la transmission de la pratique dans un cadre laïc.
Mille mercis pour leur soutien à ceux qui ont permis l'ampleur de cet événement : La Vie, INRESS, Matthieu Ricard, Palais des Thés et Palais Brongniart.
Plus plus d'information et pour s'inscrire c'est ici.
dimanche 10 avril 2016
La méditation m'a fait un beau cadeau : la bienveillance
Hors Série SANTE +Ouest-France.
|
La journaliste Aurélia Blanc vient de boucler un article de 8 pages sur la méditation pour le Hors-Série Santé des principaux titres de la presse régionale : Ouest-France, Sud-Ouest, Le Parisien, La Voix du Nord...
Pour cela elle a mené une enquête très fouillée sur les raisons du succès de la méditation en France et sa solide implantation aujourd'hui. Aurélia
Blanc explique ainsi que c'est grâce à l'œil de la science que cette
pratique millénaire est sortie de l'ornière de l'ésotérisme voire du
sectarisme dans laquelle on pouvait encore la confiner il y a 20 ans.
La
journaliste remonte aux années 70 aux Etats-Unis et au travail de John Kabat-Zinn, chercheur en biologie moléculaire qui, le premier, élabore
une méthode de méditation libérée de toute croyance religieuse, la
mindfulness, en vue d'aider les gens à travailler avec leur anxiété.
Elle
parle ensuite du Mind and Life Institute, fondé dans les années 80 par
le chilien Francisco Varéla, celui-là même qui initiera Fabrice Midal, fondateur de l'Ecole occidentale de méditation, à
la méditation !
A
présent, les effets d'une pratique régulière sur la santé psychique et
physique ont fait l'objet de si nombreuses études que la méditation
entre dans de nombreux protocoles de soins médicaux, à l'hôpital, dans
les écoles ou encore dans les certaines prisons.
Je suis très heureuse de constater qu'on peut lire des articles solides sur la méditation, qui ne la réduisent pas à une solution sympa pour aller mieux mais en explore sérieusement les profondes et sérieuses ressources.
Pour
étayer son article de témoignages concrets, Aurélia Blanc a interviewé 3
méditants laïcs qui ont inscrit durablement la méditation dans leur vie
quotidienne : Christophe André, psychiatre, Sébastien Henry, coach et
moi-même (ouf les femmes sont représentées !!!).
J'y
raconte sans fausse pudeur de quelle manière la méditation est devenu
pour moi un chemin vers la bienveillance et la confiance, deux
"dimensions" humaines dont nous manquons aujourd'hui si souvent et si
cruellement.
Voici comment se conclut l'entretien :
"La
méditation améliore également la qualité des relations humaines et
familiales. En étant davantage présent, on est plus attentionné et donc
plus respectueux avec les autres. C'est d'autant plus important que nous
sommes dans un monde social violent. Il n'y a jamais eu autant de burn
out, d'épuisement professionnel... Et ça ne va pas en s'arrangeant. Le
plus beau cadeau que m'a fait la méditation, c'est vraiment de me rendre
plus bienveillante. Aujourd'hui c'est mon moteur."
Hors Série "santé, mieux vaut prévenir...." proposé par Ouest-France, Sud-Ouest, Le Parisien Libéré, La Voix du Nord, Courrier Picard, L'Union, La Nouvelle République du Centre-Ouest et Centre Presse. A sortir en Avril 2016.
samedi 19 mars 2016
Méditation, la voie du dialogue
Tel est le titre du très bel article qu' Elizabeth Marshall (La Vie) a consacré à la première journée dédiée à la méditation et organisée au Théâtre du Châtelet le 11 novembre dernier :
" Bouddhistes et chrétiens, scientifiques, artistes, enseignants… ils étaient tous réunis au théâtre du Châtelet, à Paris, pour une journée inspirée.
Trouver en soi l’espace du cœur, de la paix intérieure tout en restant connecté avec le monde, garder le fil de l’essentiel dans nos journées éparpillées, ne pas nous laisser déborder par nos souffrances, nos inquiétudes, nos anxiétés, c’est ce que nous cherchons tous, chacun à notre manière.
Trouver en soi l’espace du cœur, de la paix intérieure tout en restant connecté avec le monde, garder le fil de l’essentiel dans nos journées éparpillées, ne pas nous laisser déborder par nos souffrances, nos inquiétudes, nos anxiétés, c’est ce que nous cherchons tous, chacun à notre manière.
Mais il y a plus...
Il est curieux de constater que, à une époque où on a repoussé la religion du domaine public vers la sphère de l’intime, la demande spirituelle ressurgit. On ne peut vivre seulement de matériel, de la pure rationalité, nous avons besoin de sens et d’intériorité, et cette aspiration dépasse le seul cadre des religions.
Bouddhistes, chrétiens, agnostiques, nous avons quelque chose en commun, quelque chose d’inhérent à l’homme, que la méditation peut nous faire découvrir. S’agit-il de trouver l’apaisement et le silence, et de travailler une présence au monde, une posture ? Une posture du corps ou du cœur ? Parlons-nous d’une voie philosophique, éthique ou d’une expérience de prière ? Ou, plus profondément, de la nécessité d’emprunter un chemin vers la rencontre ? Et laquelle ?
Pour la première fois, à Paris, notre journal a voulu réunir des ténors de la méditation, bouddhistes, laïques et chrétiens, afin de regarder ensemble ce défi spirituel que le monde nous lance. C’était dans un théâtre du Châtelet plein à craquer, le 11 novembre, deux jours avant les attentats qui allaient ensanglanter Paris. Terrorisme, migrations, réfugiés, guerres, dépression… Le monde s’enfante dans la douleur et nous sommes, tous, de plus en plus concernés. Nous, les médias, aux premières loges, restons des passeurs, des médiateurs. Nous sommes d’abord des observateurs attentifs des mouvements de ce temps, conscients de la charge qui nous incombe de rendre ce monde d’abord plus lisible, plus compréhensible, mais aussi plus fraternel, pour donner à nos contemporains des raisons de s’y engager.
Faire de l’actualité, ce n’est plus seulement informer, c’est aussi tenter de donner sens, jour après jour, à l’inexplicable, c’est offrir de quoi accompagner les femmes et les hommes de notre temps vers plus de bienveillance pour être et pour agir. Leur donner des clés pour se changer eux-mêmes et peut-être ainsi mieux changer le monde. La méditation peut nous aider à répondre à cet enjeu..."
lundi 14 mars 2016
Le travail
Le travail est-il un effort intellectuel ou un engagement physique ?
Est-il une démarche de l'esprit ou une manière de nous relier corporellement au monde ?
C'est une question éminemment
intéressante... En l'espace d'à peine deux générations, une grande
partie des métiers et des savoir-faire se sont spécialisés sur une
concentration mentale, liée à un puissant appareillage informatique, et
qui oublie le corps, qui nous fait oublier que nous avons un corps...
Et le travail n'est pas le seul lieu
où l'avènement de l'intellectuel a eu lieu. Dans la recherche
spirituelle également, nous avons la fâcheuse tendance à croire que
l'esprit est supérieur au corps.
Voici comment Chögyam Trungpa le dit, avec provocation, dans l'ouvrage Argent Sexe et Travail :
" Nombre de problèmes que les gens
ont avec le travail découlent d'une pseudo-sophistication de l'esprit
analytique : vous ne voulez plus du tout vous impliquer physiquement.
Vous ne travaillez que sur le plan intellectuel ou mental. C'est là un
problème spirituel. Il surgit lorsqu'une personne intéressée par le
développement spirituel pense en termes d'importance de l'esprit. Nous
voudrions avoir une compétence profonde, ou supérieure, accéder à cette
mystérieuse compréhension des choses, la plus élevée, la plus profonde,
quelle qu'elle soit. En fait c'est dans l'évier de la cuisine ou à
l'usine que l'on trouve la transcendance la plus profonde. "
Mais cette tendance n'a rien de fataliste ni d'inexorable.
La pratique de la
méditation en est un antidote formidable, qui nous permet de retrouver une
"inscription corporelle de l'esprit" saine, de retrouver la terre
immense de l'expérience physique.
Voir à ce sujet le passionnant week-end d'enseignements et de pratiques qu'organise l'Ecole occidentale de méditation les 14 et 15 mai prochains à Paris.
Voir à ce sujet le passionnant week-end d'enseignements et de pratiques qu'organise l'Ecole occidentale de méditation les 14 et 15 mai prochains à Paris.
mardi 8 mars 2016
Apprendre à aimer ? Notre esprit n'y est pas toujours préparé
La plupart du temps, nous oublions que nous avons un cœur. Quand nous tombons amoureux, ou quand nous mettons au monde un enfant, nous découvrons que notre cœur est vaste et capable d’un amour sans limite... Mais dans la vie de tous les jours, nous oublions souvent cette faculté à nous ouvrir à l’autre et à vouloir son bonheur. Nous pensons que pour faire face aux difficultés, au chagrin, à la douleur, à la méchanceté, il vaut mieux s’armer, se protéger, se fermer. Et c’est ainsi que nous abordons le quotidien, le travail, la famille, en masquant du mieux possible notre vulnérabilité. De la même manière que notre corps perd en souplesse avec le temps si nous ne l’entraînons pas, le chemin vers notre cœur d’enfant peut s’obscurcir, se voiler au fil du temps. La méditation propose de redécouvrir cette source d’amour qui fait de nous des êtres humains dignes et aimants.
Méditation de la présence attentive
Tout d’abord, en pratiquant la méditation de la présence attentive, également appelée mindfulness, nous apprenons à être présent dans chaque situation de la vie. Au lieu d’être perdu dans nos pensées ou de croire dur comme fer à ce que nous imaginons être vrai, nous exerçons une saine curiosité pour ce qui arrive. Nous apprenons ainsi à synchroniser notre rythme avec celui du monde, notre regard avec la réalité telle qu’elle est.
Pratiquer la présence attentive nous permet également d’entrer en rapport avec une forme de détente très différente de la distraction ou du laisser-aller. C’est une détente de l’esprit qui invite à dissoudre l’anxiété, les idées préconçues sur tout et la déprime qui nous assaille si souvent.
Tout d’abord, en pratiquant la méditation de la présence attentive, également appelée mindfulness, nous apprenons à être présent dans chaque situation de la vie. Au lieu d’être perdu dans nos pensées ou de croire dur comme fer à ce que nous imaginons être vrai, nous exerçons une saine curiosité pour ce qui arrive. Nous apprenons ainsi à synchroniser notre rythme avec celui du monde, notre regard avec la réalité telle qu’elle est.
Pratiquer la présence attentive nous permet également d’entrer en rapport avec une forme de détente très différente de la distraction ou du laisser-aller. C’est une détente de l’esprit qui invite à dissoudre l’anxiété, les idées préconçues sur tout et la déprime qui nous assaille si souvent.
Méditation de la bienveillance aimante
Quand nous avons trouvé une base solide à notre pratique, que nous savons revenir sans histoire au moment présent, nous pouvons alors aborder la pratique de la bienveillance aimante. Le moment présent devient notre ami – nous nous y sentons pleinement nous- même comme dans une maison accueillante et vivante – et nous pouvons nous entraîner à sentir notre cœur, qui n’est autre que notre lien aux autres et au monde. Cela passe par des exercices d’évocation (vous vous rappelez, par exemple, un moment où vous vous êtes senti vraiment aimé), par la prise en considération de notre souffrance, par la prise en garde de notre fragilité.
Quand nous avons trouvé une base solide à notre pratique, que nous savons revenir sans histoire au moment présent, nous pouvons alors aborder la pratique de la bienveillance aimante. Le moment présent devient notre ami – nous nous y sentons pleinement nous- même comme dans une maison accueillante et vivante – et nous pouvons nous entraîner à sentir notre cœur, qui n’est autre que notre lien aux autres et au monde. Cela passe par des exercices d’évocation (vous vous rappelez, par exemple, un moment où vous vous êtes senti vraiment aimé), par la prise en considération de notre souffrance, par la prise en garde de notre fragilité.
Mais peut-on apprendre à aimer ?
La question mérite d’être posée car c’est tellement étrange, en effet. Nous pensons que l’amour, pour être sincère, doit être spontané, comme surgi de nulle part. Que nous n’y pouvons rien, soit nous aimons, soit nous n’aimons pas.
La réalité est pourtant bien différente : un voisin peut vous être totalement indifférent et le jour où vous apprenez qu’il vient du même village que vous, qu’il est allé à la même école primaire et a eu la même institutrice, vous vous mettez à l’apprécier. Un client ou un collaborateur peut vous sembler extrêmement désagréable, hostile, et après avoir passé une soirée à discuter avec lui, à l’avoir découvert sous un autre jour parce qu’il vous aura parlé de sa famille ou de sa passion des voyages, vous le verrez tout à fait différemment.
Ainsi, la plupart du temps, nous n’aimons pas, nous ne sommes pas reliés, à cause d’une ignorance et d’une indifférence ambiantes, un peu floues, mais bien installées dans notre société.
La pratique de la bienveillance aimante est un entraînement à nous libérer de notre sentiment de séparation et à sentir de manière très concrète, très physique et très simple, notre besoin d’aimer et d’être aimé. Nous réalisons alors qu’il en va de même pour tout le monde sans exception.
« Bienveillant est la traduction du mot grec euvous qui signifie littéralement bien-pensant. Bien penser, en l’occurrence, veut dire penser en vue de l’autre pour qu’il soit pleinement ce qu’il est. La pensée du bien-pensant est orientée vers la belle éclosion de son être. »
Hadrien France-Lanord
Cet article a été publié par Féminin Bio à propos de mon deuxième livre La méditation de la bienveillance.
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